La Fondation du Grand Montréal distribue une partie des subventions qu’elle verse aux organismes de bienfaisance de la communauté par le biais des programmes qu’elle administre. Apprenez-en davantage sur les programmes de subventions actuels de la Fondation.

Veuillez noter que les programmes de subventions de la FGM ne donnent suite à aucune demande de subvention spontanée.

Téléchargez notre Cadre stratégique de distribution pour mieux comprendre les principes qui guident nos choix en matière de subventions aux organismes de bienfaisance, ou poursuivez votre lecture pour en apprendre davantage sur notre approche de philanthropie basée sur la confiance.

La FGM appuie également les organismes de bienfaisance en leur offrant de créer leur propre fonds de dotation, dont les revenus annuels seront affectés à leur fonctionnement et à leurs programmes. Si vous êtes un organisme à but non lucratif enregistré auprès de l’Agence du revenu du Canada, vous pourriez être admissible. Cliquez ici pour en savoir plus sur la création de fonds.

La philanthropie basée sur la confiance, c’est quoi?

La philanthropie basée sur la confiance est une approche visant à transformer la façon dont la philanthropie est pratiquée afin de la rendre à la fois plus inclusive et plus démocratique. Elle insiste notamment sur la responsabilité des bailleurs de fonds à reconnaître et à combattre les inégalités systémiques que la philanthropie a historiquement contribué à perpétuer.

Cette pratique encourage ainsi ces bailleurs de fonds à remettre en perspective leurs relations avec les organisations qu’ils appuient, à renoncer à un certain contrôle et à miser davantage sur la collaboration avec ceux et celles qui sont directement impliqué·e·s dans la résolution des problèmes sur lesquels ils souhaitent agir. La philanthropie basée sur la confiance repose sur des principes tels que le respect mutuel et l’équité, l’humilité et l’ouverture, la redistribution du pouvoir, le développement de relations sincères ainsi qu’une approche collaborative basée sur la confiance et le partage des connaissances.

Ces principes se traduisent par des orientations concrètes telles que l’instauration de paramètres de financement pluriannuel et sans restriction, la simplification des processus de demande de financement et de reddition de compte, la sollicitation et la prise en compte des opinions et des réactions, ainsi que le soutien allant au-delà du simple octroi de subventions. Il existe plusieurs pratiques concrètes que les bailleurs de fonds peuvent mettre en place afin de faciliter le travail des organisations qu’elles souhaitent soutenir. À titre d’exemple, le recours à une approche par conversations – en remplacement des formulaires typiques de demande de subvention – permet de rendre le processus plus humain, plus collaboratif et plus fructueux pour la collectivité.

Les préceptes de la philanthropie basée sur la confiance peuvent également se conjuguer avec une approche de distribution participative. Selon cette logique, en partageant son pouvoir décisionnel avec un groupe plus expérimenté et plus représentatif de la communauté et de ses acteurs clés, un bailleur de fonds peut faire des choix plus éclairés et mieux adaptés aux besoins de ceux et celles qu’il désire soutenir. Cela lui permet aussi d’ouvrir son processus de financement à des organisations qui seraient autrement passées sous son radar, ou qui n’auraient pas eu la capacité – ou vu l’opportunité – d’y participer.

Dans son ensemble, ce contexte favorise l’émergence de relations réciproques et durables, plutôt que des transactions ponctuelles, entre bailleurs de fonds et organismes de bienfaisance. À leur tour, ces relations permettent aux premiers de mieux comprendre le travail, les défis et les besoins exprimés par les seconds. Il devient ainsi plus aisé, tant pour les uns que pour les autres, d’agir à la racine des enjeux et de contribuer au développement et à la mise en œuvre des solutions systémiques dont la collectivité a réellement besoin.

Comment la Fondation du Grand Montréal en applique-t-elle les principes?

La Fondation du Grand Montréal, bien qu’ayant toujours été attentive aux besoins de sa communauté, avait toujours eu recours à une approche traditionnelle dans la distribution de ses subventions. Cependant, l’arrivée de la pandémie a contraint la FGM à prioriser l’administration de deux fonds d’urgence : le Fonds Collectif COVID-19 qu’elle a créé dès le début de la crise, et le Fonds d’urgence pour l’appui communautaire (FUAC), mis sur pied dans la foulée par le gouvernement fédéral. Cette période critique a en effet plongé le milieu communautaire du Grand Montréal dans une profonde précarité, au moment même où ces organismes se retrouvaient en première ligne de la lutte contre les inégalités sociales, environnementales et sanitaires exacerbées par la situation. Il fallait trouver des façons plus simples, plus rapides et plus efficaces de les soutenir. Ce fut le début de la réflexion de la Fondation.

Elle a par la suite élaboré un nouveau plan stratégique mettant de l’avant son engagement envers une philanthropie d’impact axée sur les besoins de la communauté. Au fil des années qui ont suivi, la FGM a progressivement modifié ses pratiques et intégré les principes de la philanthropie basée sur la confiance au sein des processus de distribution des divers fonds qu’elle administre.

Allant de pair avec son engagement renouvelé en faveur des valeurs de justice, équité, diversité et inclusion (JEDI), les principes de la philanthropie basée sur la confiance ont créé un espace de réflexion et d’apprentissage, et ont stimulé l’évolution des pratiques et des façons de faire de la FGM. Ce cheminement n’est bien sûr pas terminé – et ne le sera sans doute jamais – mais il a déjà permis à la Fondation d’approfondir sa compréhension des besoins et des aspirations de sa communauté et de renforcer ses partenariats dans le but d’agir sur les causes multiples et complexes des enjeux qui la touchent.

Pour soutenir l’émergence de changements durables répondant aux besoins définis et exprimés par la communauté, la FGM considère en effet que les institutions philanthropiques doivent mieux valoriser leurs partenaires. Elles doivent miser sur les connaissances et l’expérience des personnes et des organisations qui œuvrent sur le terrain, qui ont le vécu et l’expertise pour saisir les nuances et agir plus efficacement. Il s’agit d’un changement de paradigme, parfois inconfortable, à travers lequel les bailleurs de fonds apprennent à élargir leur vision et à partager leur pouvoir. Pour contribuer à bâtir une philanthropie d’impact réellement ancrée dans les besoins de sa communauté, c’est l’engagement que la FGM a choisi de prendre.

Aperçu des pratiques philanthropiques évolutives de la FGM

En 2021, la Fondation du Grand Montréal (FGM) a créé le Fonds Collectif pour l’équité sociale (FCES) dans le but d’agir sur diverses problématiques ancrées dans les inégalités sociales afin de faire progresser les enjeux de justice, d’équité, de diversité et d’inclusion (JEDI) à travers le territoire. L’objectif premier de la Fondation est donc d’y appuyer en priorité des organisations œuvrant auprès de populations historiquement marginalisées, incluant les personnes noires, autochtones et racisées, les personnes LGBTQ2S+, les femmes et les filles, ainsi que les personnes neurodivergentes ou vivant avec une limitation physique ou intellectuelle. Et avec l’adoption de son plan stratégique 2022-2026, ces orientations JEDI – en combinaison avec les principes de philanthropie basée sur la confiance – ont été élargies à l’ensemble des fonds administrés directement par la FGM, notamment le Fonds Collectif Femmes Action Montréal (Fonds FAM), le Fonds Collectif pour le climat et la transition écologique et le Fonds de soutien aux initiatives autochtones.

Désormais, les pratiques de distribution de la Fondation reposent davantage sur le recours au savoir et à l’intelligence collective de l’ensemble de l’écosystème communautaire, ainsi que sur un mécanisme de décision par les pairs (distribution participative). La FGM a développé ces approches en se basant sur des échanges approfondis et continus avec les milieux, à travers des exercices d’écoute active. Ces discussions permettent d’abord d’identifier les thématiques sur lesquelles ses fonds concentreront leur action, mais également de recenser et de communiquer avec les organisations qui y œuvrent et qui pourraient bénéficier d’un appui, et de déterminer les paramètres de ce soutien.

À quelques reprises déjà, des comités consultatifs ont été mis sur pied pour chacun de ces fonds. Ces comités, formés de partenaires et de représentant·e·s des milieux communautaire, philanthropique et institutionnel dotés d’expériences et d’expertises pertinentes, accompagnent l’équipe de la FGM à chacune des étapes. Le Comité de l’engagement dans la communauté de la Fondation, qui relève de son conseil d’administration et qui contribue aux orientations et participe aux décisions entourant l’ensemble de ses distributions, constitue une autre instance permettant de valoriser d’autres expertises et d’inclure différentes perspectives issues de la collectivité du Grand Montréal.

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