Soutenir ceux et celles pour qui l’égalité n’est pas atteinte

Le mot de la FGM – octobre 2022

Dans le Grand Montréal comme ailleurs, les femmes sont toujours plus à risque d’être marginalisées. Trop d’entre elles vivent dans la précarité ou subissent diverses formes de violences, notamment sexuelles ou familiales. À cet égard, les constats que la FGM a consignés dans son récent rapport Signes vitaux des femmes et des filles sont sans équivoque. L’égalité est encore loin. Toutefois, les personnes issues de la diversité sexuelle, et notamment les femmes qui s’identifient ainsi, courent de plus grands risques encore.

Dans notre rapport, on apprend qu’elles sont 75 % plus susceptibles de devenir une victime d’agression sexuelle – et de le déclarer – que la moyenne des femmes canadiennes. En outre, 70% des Montréalaises LGBTQ2S+ affirmaient en 2020 que leur santé mentale était mauvaise. C’est davantage que la moyenne des femmes, et encore plus que celle des hommes. Au chapitre de l’emploi, elles rapportent (par une courte majorité) des milieux de travail relativement inclusifs et accueillants. Toutefois, elles demeurent plus nombreuses à être insatisfaites des conditions salariales, de la stabilité et de la qualité des postes qu’elles occupent. Plus de la moitié d’entre elles affirment aussi avoir fait face à des obstacles au fil de leur vie professionnelle en raison de leur différence.

Du travail à faire pour faire progresser les mentalités

La culture et les mentalités dominantes ont certainement évolué au fil des années et des décennies. Plus souvent qu’autrement, elles l’ont fait dans le sens de l’égalité, de la tolérance, et de l’inclusion des identités qui ne correspondent pas aux normes binaires d’autrefois. Mais n’oublions pas qu’une telle évolution ne peut se produire toute seule. C’est pourquoi la Fondation du Grand Montréal continuera à déployer des efforts et des ressources, de manière ciblée et intentionnelle, afin de soutenir le leadership des personnes et des organisations qui travaillent à l’atteinte de l’égalité réelle pour les personnes de tous les genres et toutes les personnes LGBTQ2S+. Sur ce long chemin, il nous reste encore bien du travail à faire comme société.

Que ce soit par la publication des plus récents Signes vitaux, notre participation au Fonds national pour l’égalité des genres (détails ci-dessous), la mise sur pied du Fonds Femmes Action Montréal ou encore l’attention particulière que nous portons à la situation des personnes LGBTQ2S+ dans le cadre de nos autres programmes de subventions tels que le Fonds Collectif pour l’équité sociale, la FGM réaffirme son engagement profond envers la cause de l’égalité. C’est une question de dignité et de justice pour chaque membre de notre communauté.

Karel Mayrand
Président-directeur général
Fondation du Grand Montréal