Lancement du rapport Signes vitaux du Grand Montréal sur les…
Visionnez ci-dessous la captation du lancement du rapport Signes vitaux du Grand Montréal sur les iniquités…
Février est le Mois de l’histoire des Noirs. À cette occasion, j’aimerais revenir sur un rapport qui n’a pas reçu l’attention qu’il méritait lors de son lancement. Les constats de Non financé : les communautés noires, les oubliés de la philanthropie canadienne, publié en décembre par la Fondation pour les communautés noires, sont frappants et doivent être entendus par la communauté philanthropique. On y apprend que, parmi 40 des plus grandes fondations publiques et privées au pays, seulement six ont soutenu des organisations desservant spécifiquement les communautés noires du Canada lors de l’année 2017-2018. Cela représente un maigre 0,7% des subventions totales décernées cette année-là.
Notons que ces fondations détiennent collectivement des actifs de près de 16 milliards de dollars. Pire encore, seulement deux fondations ont soutenu des organisations dirigées par des personnes Noires, avec 0,07% des sommes versées. Rappelons que, selon Statistique Canada et le recensement de 2016, environ 3,5% de la population canadienne est Noire. Dans la région métropolitaine de Montréal, on parle de près de 7%.
Cet échec consternant du milieu philanthropique à répondre aux besoins particuliers des communautés noires nous impose un temps d’arrêt. Il nous force à développer une réflexion sincère. Cela a été dit et répété plusieurs fois, tout au long de 2020 : les personnes racisées en général, et les personnes Noires en particulier, subissent toujours des impacts disproportionnés lorsqu’une crise – comme celle de la COVID-19 – survient. Et même en l’absence de crise, les iniquités ne prennent pas de vacances. Que ce soit dans l’accès aux soins de santé, à l’éducation, à la justice ou au logement, ou encore en termes de sécurité, de pauvreté ou bien d’insécurité alimentaire ou économique, de profonds écarts persistent entre les groupes ethniques qui forment notre société. C’est indéniable. Soyons clairs : de tels écarts ne peuvent s’expliquer autrement que par le racisme et la discrimination systémiques.
Lorsqu’on dit « Black Lives Matter », c’est ce qu’on veut dire. Les personnes Noires comptent autant et elles ont droit à la même qualité de vie que les autres. C’est tout. Refuser d’entendre ce message, c’est refuser de voir ces injustices aussi profondes que flagrantes. C’est refuser de poser les gestes nécessaires pour les redresser.
À Montréal, ville qui détient encore le titre de capitale québécoise de la pauvreté chez les enfants selon notre rapport Signes vitaux du Grand Montréal 2020, les quartiers les plus touchés par ce phénomène cruel sont aussi ceux où les populations racisées et Noires sont les plus nombreuses : Montréal-Nord, Saint-Michel, Parc-Extension, ou encore la Petite-Bourgogne. Cette corrélation n’est pas le fruit du hasard. C’est le signe que la justice, l’équité et l’inclusion de tous les membres de notre société ne sont pas atteintes. Il nous reste, collectivement, beaucoup de travail à faire.
Pour la FGM, cela signifie revoir l’ensemble de nos pratiques afin de corriger les iniquités qui s’y trouvent. À cette fin, nous avons mis sur pied l’an dernier un comité sur la justice, l’équité, la diversité et l’inclusion qui, avec l’aide de consultants spécialisés, se penchera sur ces questions. Le comité émettra ensuite une série de recommandations que nous mettrons en œuvre. Ceci n’est évidemment que le début d’une démarche qui, je l’espère, propulsera la FGM en première ligne de la lutte contre le racisme et la discrimination. Ce processus nous permettra de mieux incarner notre raison d’être et de répondre plus directement aux besoins de l’ensemble des communautés qui forment et enrichissent le Grand Montréal.
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Le Fonds de pérennité Nouvel Horizon de Duverger soutient l’éducation des enfants et l’alphabétisation des adultes à Duverger, en Haïti.
Le SdesJ est un réseau d’organismes communautaires se concentrant sur l’apport des jeunes des communautés noires au Québec.
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