Le mot de la FGM – février 2022

La nouvelle année signifie, pour bien des gens, le retour des traditionnelles résolutions visant à prendre soin de sa santé. Nous voulons mieux manger, mieux dormir, bouger davantage, arrêter de fumer, réduire notre stress et bien d’autres encore. Mais pour véritablement mieux vivre et être en santé, les comportements individuels ne suffisent pas. Nos conditions de vie, et même celles de notre communauté, ont aussi une influence profonde sur notre état de santé. Certains de ces facteurs nous protègent, d’autres nous menacent et, bien sûr, ils ne sont pas répartis équitablement au sein de la population.

Les inégalités de santé sur le territoire montréalais sont frappantes, et ce tout au long de la vie. Selon la Direction régionale de la santé publique de Montréal, entre 2014 et 2018, l’écart entre les quartiers affichant l’espérance de vie la plus courte et la plus longue dépassait 5 années; elle variait entre 78,2 et 83,6 ans chez les hommes, et entre 82,2 et 87,6 ans chez les femmes. On constate aussi que les hospitalisations et les décés liés, par exemple, aux maladies circulatoires ou respiratoires se répartissent de manière similaire à travers le territoire. Dans certains secteurs, le risque d’en souffrir ou d’en mourir est environ deux fois plus important que dans d’autres.

Même la santé mentale est influencée par l’environnement

De la même façon, la perception négative de leur propre santé chez les Montréalais·e·s de 15 ans et plus peut passer du simple (7,3 %) au double (16,5 %), uniquement de par leur code postal. Le même mécanisme fait varier l’incidence du suicide de 9,2 à 17,2 cas par 100 000 habitant·e·s, selon leur lieu de résidence. C’est donc dire que votre risque peut pratiquement doubler (ou fondre de moitié), simplement en fonction de votre adresse. Pensons à tous les autres enjeux de justice environnementale et climatique, où là encore les personnes et les communautés les plus vulnérables sont toujours les mêmes…et vivent généralement dans les mêmes endroits.

Cette variance établit clairement que les déterminants de la santé dépassent la génétique, les habitudes ou la personnalité. Il s’agit d’un enjeu collectif. Notre environnement – tant physique que social – et ses iniquités ont une profonde influence sur notre santé. Notre capacité à nous épanouir et à contribuer à la communauté est aussi en jeu. Par chance, plusieurs organisations œuvrent justement à combattre ces diverses inégalités, à soutenir la recherche, à faire de la prévention. Bref, elles travaillent à rétablir un peu d’équilibre dans l’accès aux ressources dont chacun·e a besoin pour vivre dignement et en santé. Ayant à cœur l’équité sociale, l’inclusion et la santé de toutes nos communautés, la FGM se range résolument derrière elles.

Karel Mayrand
Président-directeur général
Fondation du Grand Montréal

Les histoires de la FGM à lire ce mois-ci

Février 2022

Le Corey Koorosh Fazel Foundation Fund

Après l’avoir perdu aux mains de l’atrophie multisystématisée (AMS), la famille de Corey Fazel a pris la décision de créer un fonds orienté à la FGM pour honorer sa mémoire et redonner à la communauté.

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Satellite

Fondé en 1991 et installé à Saint-Hyacinthe, Satellite est officiellement reconnu dans la région maskoutaine pour œuvrer à la prévention des dépendances dans la communauté…

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Le Centre de pédiatrie sociale Laval

Le CPSL contribue au développement global des enfants et des adolescent·e·s qui présentent des problèmes de santé, de développement ou de socialisation en milieu défavorisé.

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