Le mot de la FGM – avril 2023

Les milieux naturels et les espaces verts comportent une foule d’avantages pour notre santé et notre qualité de vie, surtout dans une région urbanisée comme le Grand Montréal. Ils contribuent par exemple à améliorer la qualité de l’air, à réduire les îlots de chaleur, à protéger notre santé mentale et à encourager l’activité physique. Ils favorisent également la résilience environnementale de nos infrastructures et de nos milieux de vie. C’est pourquoi il est indispensable pour notre communauté, non seulement de protéger et de valoriser ces espaces, mais aussi de réfléchir à des façons d’atteindre une réelle équité territoriale.

Plusieurs études ont en effet démontré que, faute d’investissements équitables, les quartiers les plus défavorisés ou ceux qui abritent davantage de personnes racisées ne sont pas dotés d’autant de parcs ou d’espaces naturels que les autres, bien qu’ils soient généralement plus densément peuplés. Il en va souvent de même des infrastructures sportives ou de transport actif, comme les pistes cyclables.

Des inégalités qui se multiplient

L’enjeu de la gentrification ou de l’embourgeoisement vert – lorsque des quartiers autrefois industriels ou populaires font l’objet d’investissements publics et privés qui modifient profondément leur trame urbaine et leur caractère abordable – est donc un aspect indissociable de cette discussion. Au fil des années et de l’évolution de nos aménagements urbains, ces écarts entre nos quartiers se sont cristallisés et parfois même aggravés. Ultimement, ils se manifestent sous la forme d’inégalités sociales et économiques ayant des conséquences mesurables sur la mobilité et la santé des populations.

Les gens qui habitent ces quartiers sont en effet exposés à des taux de pollution plus élevés, par exemple en raison de la circulation automobile plus lourde ou de la proximité de certaines industries. Ces facteurs ont un impact direct et à long terme sur leur santé et leur sécurité, particulièrement celle des enfants. Dans ce contexte, atténuer les inégalités territoriales est une stratégie essentielle pour lutter contre les inégalités sociales et sanitaires.

C’est pourquoi les questions de justice climatique et de transition équitable, notamment, sont à l’agenda du second Sommet Climat Montréal, qui se tiendra le mois prochain sous l’égide du Partenariat Climat Montréal et de la Ville de Montréal. Poursuivez votre lecture pour en apprendre davantage à ce sujet. La Fondation du Grand Montréal a également l’intention, en collaboration avec plusieurs partenaires, de se pencher sur la question des inégalités territoriales au cours des prochains mois. Et notre Fonds Collectif pour le climat et la transition écologique continuera, quant à lui, à privilégier des initiatives contribuant à la réduction de ces inégalités. Nous invitons l’ensemble de la communauté du Grand Montréal à nous suivre dans ce mouvement visant l’équité territoriale, en unissant résilience environnementale et justice sociale.

Karel Mayrand
Président-directeur général
Fondation du Grand Montréal

Les histoires de la FGM à lire ce mois-ci

Avril 2023

Le Sommet Climat Montréal 2023

La 2e édition du Sommet Climat Montréal se déroulera les 9 et 10 mai au Grand Quai du Port de Montréal.

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Une Fondation carboneutre

En se procurant des crédits-carbone, la FGM reconnaît la nécessité d’une plus grande justice climatique à l’échelle mondiale.

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Le Fonds Collectif pour le climat

Ce fonds a pour objectif d’accélérer la lutte contre les changements climatiques et la transition écologique dans le Grand Montréal.

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Le Sommet international de l’écocitoyenneté

Le SIDE est un événement visant à accélérer l’atteinte des 17 Objectifs de développement durable.

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