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À travers le Canada, on retrouve plus de 70 langues autochtones. Et selon les Nations Unies, elles courent toutes le risque de disparaître. En fait, à l’échelle mondiale, une telle disparition se produit à toutes les deux semaines. C’est dans ce contexte que l’ONU a proclamé la Décennie internationale des langues autochtones (2022-2032). Son objectif est d’attirer l’attention et de mobiliser des ressources afin de protéger et revitaliser plus de 4000 langues autochtones dans le monde. D’où l’importance de « partager nos histoires ».
La perte d’une langue constitue une menace existentielle pour le peuple qui y est rattaché. En effet, cette langue fait partie intégrante de son identité et de son histoire. Cela signifie la disparition de systèmes de connaissances, de mémoires collectives et de traditions culturelles qui ont été élaborés, partagés et transmis pendant des millénaires. Ces derniers sont essentiels au maintien d’une cohésion sociale et à la construction d’un sentiment d’appartenance et de communauté.
Au Canada, le Rapport final de la Commission de vérité et de réconciliation (CVR) reconnaît que les langues autochtones sont indispensables à la protection des visions du monde et des modes de vie des peuples autochtones. Le rapport explique également comment le déclin de ces langues fut le résultat de gestes systématiques posés par l’État dans le but de détruire les cultures autochtones par le biais, par exemple, de la politique des pensionnats.
L’article 13.1 de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (UNDRIP) reconnaît que « [l]es peuples autochtones ont le droit de revivifier, d’utiliser, de développer et de transmettre aux générations futures leur histoire, leur langue, leurs traditions orales, leur philosophie, leur système d’écriture et leur littérature, ainsi que de choisir et de conserver leurs propres noms pour les communautés, les lieux et les personnes ». L’appel à l’action #13 de la CVR appelle aussi à la reconnaissance des droits linguistiques des Autochtones du Canada.
Dans le Grand Montréal, ce mouvement se traduit par de multiples initiatives communautaires visant à revitaliser le Kanien’kéha (Mohawk). Cette langue, qui est maintenant parlée par moins de 4000 personnes, est menacée. En reconnaissance de ce travail fondamental, la Fondation du Grand Montréal a décidé d’offrir son soutien à quelques-unes de ces initiatives.
Ionkwaká:raton (« Partager nos histoires ») est l’une d’elles. Lancé en 2022 par le journal communautaire The Eastern Door de Kahnawà:ke, le projet a d’abord pris la forme d’un simple encart. Au début, il ne comportait que quelques mots en Kanien’kéha, accompagnés de leur traduction en anglais. De courtes histoires se sont ensuite ajoutées, grâce à la participation d’aîné·e·s de Kahnawà:ke et de Kanehsatà:ke. Aujourd’hui, Ionkwaká:raton est devenu un organisme à but non-lucratif qui offre plusieurs outils d’apprentissage. Ceux-ci incluent notamment un dictionnaire en ligne et un répertoire d’enregistrements numériques. L’organisation fonctionne grâce à une communauté de personnes qui narrent, interprètent et traduisent les histoires.
La démarche de Ionkwaká:raton ne protège pas seulement la langue en tant que telle. Elle met aussi en valeur les histoires, les savoirs et les valeurs que cette langue permet de véhiculer. Il s’agit d’un projet parmi plusieurs qui visent à ranimer (ou à « replanter ») le Kanien’kéha après des décennies de répression et d’effacement. L’organisme accomplit cette mission en rendant accessibles des histoires, heureuses ou tristes. Celles-ci expliquent, par exemple, comment prendre soin du territoire ou comment maintenir les systèmes alimentaires traditionnels. Elles racontent aussi l’histoire des traditions, des gens ou des événements ayant eu lieu dans les communautés de Kahnawà:ke et de Kanehsatà:ke, le tout à la première personne. L’histoire ci-dessous est l’une d’entre elles.
Rakhsotkénha tióhton iawén:re tewen’niáwe áhsen niwáhsen ià:ia’k shiiohserá:te’ tahatáhsawen’ ne Indian Village.
Cette exposition du Musée McCord Stewart témoigne des savoirs des peuples autochtones, de leurs blessures et de leur résilience.
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