Par le biais de son Fonds Collectif Femmes Action Montréal (FAM), la Fondation du Grand Montréal soutient plusieurs organismes oeuvrant dans des domaines aussi variés que la santé mentale, les violences faites aux femmes et l’accès à l’emploi, et qui offrent des solutions concrètes aux enjeux particuliers que vivent les femmes et les filles du Grand Montréal. Dans cette série de billets, découvrez-en quelques-uns.

GRIS-Montréal

En quelques mots, quelle est la mission de votre organisation ?

Depuis 1994, le GRIS-Montréal démystifie l’homosexualité et la bisexualité en milieu scolaire. Aujourd’hui, la mission de l’organisme s’est élargie et vise la démystification des orientations sexuelles et des identités de genre. L’organisme compte quelques 250 intervenant·e·s bénévoles issu·e·s de la diversité sexuelle et de genre qui témoignent auprès des jeunes et répondent à leurs questions aussi ouvertement que possible, en se basant sur leur vécu et non sur des statistiques ou des théories. Mis à part les interventions de démystification, le GRIS-Montréal accomplit également sa mission par le biais de travaux de recherche reliés aux activités de démystification et l’orientation de personnes qui en manifestent le besoin vers d’autres ressources pertinentes de la communauté LGBTQ+.

En matière de santé mentale, quelles sont les principales entraves que vivent les femmes ?

Une étude menée par des chercheuses de l’UQÀM et de l’Université de Montréal s’est intéressée en 2011 à la résilience des jeunes LGBTQ+ et aux facteurs de protection qui pouvait avoir un impact positif sur leurs expériences en milieu scolaire, malgré des vécus d’intimidation et d’incidents homophobes. Les chercheuses soutiennent ainsi que « l’intervention d’alliés et d’alliées lors d’incidents homophobes » et les « modèles LGBTQ+ positifs véhiculés dans la société » sont deux facteurs de protection importants ayant un impact positif sur la santé mentale des jeunes LGBTQ+ en contexte scolaire.

Comment la communauté peut-elle contribuer à résoudre ces enjeux ?

Par ses ateliers de démystification de la diversité sexuelle et de genre, le GRIS-Montréal permet aux jeunes de rencontrer des modèles positifs issus de la communauté LGBTQ+. Nous souhaitons ainsi améliorer le niveau d’inclusion et le niveau d’aise des jeunes filles de la diversité sexuelle et de genre dans les écoles de niveau primaire et secondaire de la grande région de Montréal.

Nous visons aussi à sensibiliser tous.tes les jeunes rencontré.es aux impacts de l’homophobie et de la transphobie dans le but de combattre l’intimidation, l’exclusion et les actes de violence envers les jeunes filles de la communauté LGBTQ+. Pour finir, nous souhaitons que nos interventions dans les écoles permettent l’ouverture d’un dialogue et une sensibilisation des intervenant.es scolaires (enseignant·e·s, psychoéducateur·trices, directions d’établissement, etc.) aux besoins spécifiques des jeunes de la communauté LGBTQ+ et particulièrement aux jeunes filles appartenant à cette communauté.

De façon plus large, l’objectif est de rendre le milieu scolaire et la société québécoise plus ouverts et inclusifs envers les communautés LGBTQ+, particulièrement envers les femmes (cis et trans) de cette communauté qui vivent des discriminations et des violences particulières en raison de l’enchevêtrement de plusieurs systèmes d’oppressions.

Comment entrevoyez-vous l’avenir ? Qu’est-ce qui vous donne espoir ?

Voici quelques commentaires d’élèves recueillis lors d’interventions du GRIS-Montréal dans des établissements d’enseignement :

« Les histoires des deux bénévoles m’ont vraiment touchée et m’ont fait me sentir moins seule. »
– Élève de 14 ans;

« Merci de nous avoir informé·e·s au sujet des personnes trans. Ma sœur nous a annoncé hier être un garçon. J’étais contente de pouvoir lui partager le vécu des intervenant·e·s et d’être capable de l’encourager dans son cheminement. Cette intervention a vraiment eu un impact positif pour ma famille. »
– Élève de 17 ans;

« Voir des personnes qui n’ont pas peur de parler de leur orientation sexuelle comme ça, c’est très inspirant et rassurant. »
– Élève de 15 ans;

« En tant que personne confuse sur mon orientation sexuelle, vous m’avez aidée à mieux comprendre mes propres sentiments. »
– Élève de 17 ans.

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