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Dans le cadre de l’édition 2025-2026 du Fonds Collectif pour le climat et la transition écologique de la Fondation du Grand Montréal (FGM), dans une perspective de justice environnementale et sociale, le Fonds soutiendra des initiatives visant à renforcer le pouvoir d’agir des communautés mobilisées pour faire face aux effets de la crise climatique et combattre ses causes.
En tout, 144 initiatives ont été déposées dans le cadre de l’appel à projets. Après une analyse rigoureuse menée par le comité consultatif du Fonds, nous sommes fiers de présenter les 16 récipiendaires de cette année :
Allions-Nous est un organisme citoyen dédié à la protection et à la requalification des bâtiments de l’ancienne école Allion, laissée à l’abandon depuis plus de 15 ans. L’objectif est de transformer cet espace en un pôle de transition socioécologique au profit des résident·e·s de LaSalle et des environs.
Pour mobiliser la communauté et lui redonner son pouvoir d’agir, Allions-Nous a mis en place un projet d’occupation transitoire de la cour de l’ancienne école. Une programmation d’activités variées a ainsi été conçue pour redonner vie à ce site vacant, en collaboration avec les habitant·e·s du quartier, les organismes communautaires et l’arrondissement de LaSalle. Les résident·e·s ont proposé plusieurs idées afin d’animer le lieu, amorçant ainsi ce qui deviendra une véritable agora citoyenne : un espace de rassemblement, d’échanges et de partage.
Boisés et écologie Châteauguay (BEC) est une initiative citoyenne dédiée à la protection, à la préservation et à l’épanouissement des milieux naturels et de la biodiversité dans le territoire urbain de Châteauguay. Elle œuvre également en faveur de l’adoption de politiques municipales visant à créer un environnement de vie de qualité, équitable et résilient face aux changements climatiques, pour les générations futures. L’initiative comprend plusieurs volets : éducation populaire, mobilisation citoyenne, lobbying auprès des élu·e·s, participation aux séances du conseil municipal, rédaction de mémoires, réseautage et alliances stratégiques, ainsi que le développement d’initiatives pour la transition socioécologique. Elle inclut aussi des démarches juridiques pour la protection des milieux naturels urbains, menacés par le développement résidentiel et commercial.
Le vivant se défend est une initiative d’éducation populaire et de mobilisation citoyenne portée par des militant·e·s écologistes qui vise à sensibiliser, éduquer et mobiliser les résident·e·s et membres des communautés du Grand Montréal vivant à proximité de l’oléoduc Enbridge 9B, en lien avec les risques que ce dernier présente pour les écosystèmes ainsi que la santé et la sécurité des populations.
La Coalition Mobilisations Citoyennes Environnementales de Laval, composée de 12 regroupements œuvrant pour le développement durable, la protection de l’environnement et de la biodiversité, la justice démocratique et la participation citoyenne. Elle a été créée par des citoyen·ne·s préoccupé·e·s par la rapidité de la disparition des boisés, espaces verts de proximité et zones agricoles de Laval, et constatant l’urgence d’agir dans ce contexte.
L’initiative vise à renforcer la mobilisation citoyenne et à exercer une pression constructive sur la Ville de Laval afin d’encourager une saine gestion démocratique et l’application de bonnes pratiques d’aménagement du territoire. Elle vise également la mise en place d’une institution indépendante et impartiale, comme un office de consultation publique, afin d’assurer une gouvernance plus transparente et inclusive.
Colectiva Polea, à travers son projet Courtepointe de confluences, prend le fleuve Saint-Laurent comme point de départ et invite les participant·e·s à contribuer à la création d’une courtepointe collective, à la fois artisanale et numérique. Cette œuvre sensible tisse des liens entre différents cours d’eau et reflète les expériences personnelles et les parcours uniques des participant·e·s. À travers une série de douze ateliers explorant une diversité d’outils et de techniques artistiques (projection et cartographie vidéo, teintures naturelles, broderie, collage numérique), le projet cherche à nourrir des récits identitaires pluriels, enracinés dans les territoires d’eau et porteurs de résilience. En valorisant les savoirs sensibles et les pratiques collaboratives, cette démarche encourage de nouvelles façons d’imaginer le rapport au vivant et à l’environnement. Elle met également en lumière la capacité de chacun·e à contribuer, à sa manière, à une transformation écologique et sociale. Le projet affirme ainsi le pouvoir de l’art comme vecteur de récits émancipateurs et de création de communautés solidaires face aux enjeux climatiques de notre époque.
La Guillotine est un collectif d’édition et d’impression féministe et autonome souhaitant partager sa passion pour le papier et la reliure artisanale. Résolument engagée dans les luttes sociales et environnementales, la Guillotine offre aux organisations militantes et partageant les mêmes valeurs un accompagnement dans la réalisation de leurs projets d’impression (affiches, zines, vêtements, etc.). Porté par des militant·e·s engagé·e·s et détenant des compétences techniques dans le domaine de l’impression, la Guillotine vise à pérenniser ses activités et à permettre à davantage de groupes militants de bénéficier de ses services.
Défense des militant·e·s Québec / Defend the Movement Québec (DMQ) protège les droits des individus et des groupes engagés dans les luttes pour la justice sociale et environnementale. L’organisme offre des services juridiques et des formations aux activistes progressistes, tout en assurant une éducation et un encadrement aux étudiants en droit dans le domaine du movement law. Selon Law For Black Lives, le movement law consiste pour les juristes à « s’inspirer des communautés directement concernées, plutôt que d’imposer un leadership ou une expertise. Il s’agit de renforcer le pouvoir des personnes, et non celui de la loi ». DMQ est la seule clinique juridique de movement law de ce type au Québec.
Les Jardins de l’Espoir (Garden of Hope) est une initiative autochtone issue de Kanehsatà:ke, dont la mission est de créer un espace de partage, de transmission et de valorisation des savoirs écologiques. Le projet met en avant les connaissances traditionnelles, interculturelles et intergénérationnelles des Premières Nations. En plus de produire et de distribuer gratuitement des denrées agricoles aux membres de la communauté, le Jardin offre un lieu d’éducation et de ressourcement pour les personnes vivant des situations de marginalisation. Il crée également des occasions de rencontre entre les communautés, favorisant l’apprentissage sur l’histoire des relations entre la nation Kanien’kehá:ka et les populations allochtones, ainsi que sur l’importance de la réconciliation.
Né en 2017 et porté par Développement social Saint-Hubert, le projet Les jardins à partager est inspiré du film « Demain » et du mouvement mondial « Les incroyables comestibles », à travers lequel l’agriculture urbaine et les jardins sont considérés comme des leviers de transition socioécologique et économique. Cette démarche s’inscrit parmi les solutions du monde de demain, permettant de rallier les forces et de mutualiser les ressources afin de créer plus d’abondance comestible à partager et de créer des ponts, en tissant des liens entre tous les acteurs du système alimentaire (partenaires communautaires, institutionnels et citoyens) et en contribuant activement à un monde plus durable et résilient.
Dernière génération (Last Generation) Canada est un mouvement citoyen de désobéissance civile non violent qui milite pour des actions concrètes face à l’urgence climatique. Regroupant des personnes issues de divers milieux, le mouvement vise à faire pression sur le gouvernement fédéral afin qu’il protège les citoyen·ne·s. Il privilégie des actions directes telles que les blocages de routes, les interventions symboliques, et les campagnes de sensibilisation. Ses militant·e·s cherchent à mobiliser l’opinion publique et à dénoncer l’inaction des autorités. Le mouvement revendique, entres autres, la création d’une agence nationale de protection contre les catastrophes climatiques, financée par une taxe imposée aux milliardaires et l’instauration d’assemblées citoyennes décisionnelles. Le mouvement s’inscrit dans une approche de justice climatique, affirmant le rôle fondamental de la mobilisation citoyenne dans la transition écologique, et misant sur l’art, le dialogue et la confrontation pacifique pour faire entendre sa voix.
Ce projet, porté par Alexandra Pierre, vise à rassembler, réactualiser et mobiliser les histoires et savoirs de femmes et personnes queer Noires et racisées sur l’environnement et les crises, le racisme et la justice environnementales, tout en créant des espaces de réflexion et d’action par, pour et avec elles. Le projet vise à combler les écarts entre ces femmes et les mouvements féministes et environnementaux dominants, tout en dotant les participant·e·s d’outils pour influencer les politiques, mobiliser des ressources et créer des réseaux durables pour soutenir des changements systémiques. Il proposera des ateliers, des colloques et des laboratoires de réflexion et d’actions collectives, ainsi que des événements éducatifs et communautaires visant à sensibiliser aux différentes perspectives sur l’environnement.
L’initiative vise à rallier et soutenir les divers groupes grassroots dans le Grand Montréal et à travers le Québec qui s’opposent au développement économique extractiviste et colonial sur les territoires. L’initiative répond aux besoins en apportant un soutien logistique aux luttes locales tout en favorisant la solidarité et l’entraide entre elles.
Prenons la Ville est un mouvement non-partisan qui rassemble citoyen·ne·s, organismes communautaires et de défense des droits, mobilisations citoyennes et autres acteurs de la société civile qui portent des dossiers et revendications sur cinq thématiques principales : droit au logement et milieu de vie, résilience climatique et protection de l’environnement, mobilité durable et accessible, démocratie, et justice économique et sociale. Prenons la Ville crée un espace de convergence et de dialogue des luttes locales à l’échelle de Montréal et bâtit le pouvoir citoyen par le biais de l’éducation populaire situé à l’intersection des enjeux de la justice environnementale, sociale et démocratique. PLV vise ainsi à renforcer la voix collective des citoyen·ne·s, à soutenir des projets alternatifs et à promouvoir une vision plus juste et durable de notre société.
Le HUB de mobilisation pour la justice climatique est une structure de soutien conçue pour répondre aux besoins des organisateurs et organisatrices de mouvements sociaux et climatiques locaux au Québec et au Canada. Grâce à des formations gratuites et accessibles sur l’organisation locale, ainsi que des sessions de formation et de discussion sur la stratégie des mouvements, le HUB les aide à constituer une masse critique de personnes engagées et luttant pour une transition juste.
Initiative grassroots menée par des femmes à Kahnawà:ke, Tkà:nios (Ça pousse) vise à revitaliser la culture Haudenosaunee, la souveraineté alimentaire et la gestion écologique grâce à l’apprentissage basé sur la terre et à l’élaboration de stratégies communautaires de résilience climatique. Tkà:nios propose des activités éducatives, la revitalisation d’une horticulture durable et de la cueillette alimentaire menées par la communauté, la défense de la préservation des terres et la création de réseaux d’échange de connaissances entre les communautés autochtones et des personnes non autochtones.
Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique est la première initiative écologique dédiée exclusivement à la mobilisation des milieux de travail. Le collectif s’appuie sur les structures syndicales pour s’attaquer directement aux pratiques économiques néfastes qui sont à l’origine des crises écologiques, tout en respectant le droit des personnes à une transition juste et humaine. La mission de TJC se décline selon quatre axes stratégiques, soit la transformation des milieux de travail, la création de scénarios de transformation socioécologique des secteurs économiques, la mobilisation syndicale pour le bien commun et la démocratisation de l’économie. Pour atteindre ces objectifs, TJC utilise des stratégies d’éducation populaire, des formations de mobilisation et la création d’espaces démocratiques alternatifs au sein des collectifs des travailleurs et travailleuses.
Le travail de la FGM dans le cadre de ce Fonds a été guidé par les principes de la philanthropie basée sur la confiance et la distribution participative, ainsi que par nos engagements en matière de la justice, équité, diversité et inclusion. La Fondation souhaite remercier les membres du comité consultatif du Fonds, les membres de la communauté ayant participé aux consultations, ainsi que toutes les organisations et groupes citoyens ayant postulé au Fonds. Nous remercions également la Fondation ECHO et la Fondation François Bourgeois pour leur généreuse contribution au Fonds.
Consultez notre Cadre stratégique de distribution pour mieux comprendre les valeurs qui guident nos choix en matière de distribution aux organismes de bienfaisance.
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