Pour la justice environnementale à l'échelle des communautés

Le mot de la FGM – janvier 2025

La Fondation du Grand Montréal (FGM) a lancé récemment une nouvelle édition de son Fonds Collectif pour le climat et la transition écologique. Doté d’un budget total de 800 000 $ pour les deux prochaines années, le Fonds appuiera des initiatives visant à soutenir la résilience, le pouvoir d’agir et la capacité transformationnelle des communautés face aux changements climatiques dans une posture de justice environnementale. Les organisations, groupes et collectifs intéressés par cette occasion de financement peuvent le signaler en remplissant le formulaire prévu à cet effet. Pour plus de détails sur le Fonds (échéancier, conditions d’admissibilité, critères de sélection, etc.), consultez la documentation disponible sur le site web de la FGM.

Un fonds ancré dans la communauté

Dans ce billet, j’aimerais vous parler du travail accompli en amont par l’équipe de la Fondation, en collaboration avec les acteurs des communautés. Vous pourrez ainsi mieux comprendre la vision et les valeurs qui sous-tendent cette nouvelle édition du Fonds. Tout d’abord, au fil de l’année 2024, nous avons participé à divers événements et rencontré plusieurs personnes passionnées et impliquées dans les mouvements écologistes et en faveur de la justice environnementale et climatique. Nous avons tenté de mieux comprendre les principaux défis et obstacles qui se dressent devant eux et elles. Nous voulions savoir comment, en tant que bailleurs de fonds, nous pourrions agir différemment pour soutenir les populations les plus touchées par ces enjeux.

L’un des premiers constats qui est ressorti, c’est que la participation citoyenne doit être au cœur des actions pour le climat et la transition écologique. Beaucoup de personnes se sentent en effet impuissantes par rapport à ces questions, tant les enjeux sont colossaux. Il est donc nécessaire de reconnaître et de valoriser l’expertise des communautés. Nous devons favoriser la création d’espaces et d’une culture qui facilitent la mobilisation et l’action à l’échelle des quartiers et des communautés.

Ces dernières ont aussi à cœur d’agir de manière à véritablement réconcilier les enjeux de justice sociale et de justice environnementale. Elles sont également préoccupées par l’inclusion d es groupes les plus affectés par les enjeux dans la recherche de solutions. Elles cherchent aussi à élaborer des discours accessibles pour l’ensemble de la population, et à éliminer les barrières à l’implication de tous et de toutes. Pour y arriver, les moyens nécessaires doivent être mis en place par les bailleurs de fonds.

La justice climatique et environnementale, c’est l’affaire de tout le monde

Concrètement, cela signifie par exemple de favoriser la construction et le maintien de collaborations et d’alliances entre les acteurs et actrices issu·e·s de différents milieux. Il faut aussi reconnaître que chacun·e a un rôle à jouer et doit pouvoir trouver sa place au sein d’un mouvement plus vaste qui valorisera ses connaissances, ses compétences et son vécu.

Il faudra aussi s’assurer que les actions soutenues soient initiées par les milieux et dépassent les solutions techniques. Celles-ci sont essentielles, certes, mais ne pourront avoir un réel impact que si les communautés impliquées enclenchent aussi des changements à l’échelle collective. La justice environnementale implique une transformation sociale et culturelle profonde, à laquelle de multiples communautés, organisations et regroupements s’affairent.

En terminant, je désire remercier toutes les personnes que nous avons consultées au cours des derniers mois. Elles nous ont permis d’approfondir notre réflexion et de raffiner les orientations que nous avons données au Fonds Collectif pour le climat et la transition écologique.  Certaines d’entre elles participeront d’ailleurs également au comité consultatif du Fonds . Cette nouvelle édition sera, en effet, de nouveau pilotée en vertu des principes de philanthropie basée sur la confiance et de distribution participative qui sont désormais au cœur des pratiques de distribution de la FGM.

À bientôt,

Marie-Andrée Farmer
Directrice des initiatives stratégiques et des partenariats communautaires
Fondation du Grand Montréal

Photo © Polliflora