Le mot de la FGM – août 2023

Ces dernières semaines, chacun et chacune d’entre nous avons senti – dans tous les sens du terme – les impacts concrets des changements climatiques dans nos vies. Bien sûr, je fais référence aux feux de forêt sans précédent qui ont frappé le Canada. On apprenait le mois dernier que la superficie ravagée à ce jour en 2023 est plus de dix fois supérieure à la moyenne d’hectares brûlés annuellement au pays au cours de la dernière décennie. Le Québec a quant à lui été la province la plus touchée en ce début de saison.

Notre économie et nos milieux de vie, et surtout notre santé et notre sécurité, sont mises en péril par ces catastrophes spectaculaires. La fréquence et l’intensité de ces dernières ne font qu’augmenter d’année en année. C’est la nouvelle réalité, incontournable, à laquelle nous devons nous adapter.

Mais aujourd’hui, c’est une série de menaces plus insidieuses que je veux porter à votre attention. Je parle de celles qui pèsent sur notre eau, et sur l’ensemble de la biodiversité sous-tendue et des services écologiques rendus par cette ressource. Au Canada, la très vaste majorité d’entre nous avons la chance – à moins de vivre dans certaines communautés autochtones – de bénéficier d’un accès facile à de l’eau potable de qualité. Mais cette variable ne représente qu’une partie de l’équation hydrique de laquelle nous dépendons tous et toutes.

L’eau, notre or bleu, est mal en point

Car dans nos plans d’eau, plusieurs signaux sont au rouge. On apprenait récemment que plus de la moitié des stations d’échantillonnage du Québec indiquent que les cours d’eau où elles se situent sont en mauvais ou en très mauvais état. L’érosion des berges, notamment le long du fleuve Saint-Laurent, est un enjeu qui prend de plus en plus d’importance. Plusieurs espèces aquatiques, comme le chevalier cuivré par exemple, voient leurs habitats naturels s’évaporer petit à petit. Au Québec, 10 % des lacs habités situés au sud du 47e parallèle vieillissent de manière prématurée.

Ce phénomène s’explique notamment par la pollution chimique et la propagation d’espèces envahissantes qui s’attaquent à la biodiversité, mais aussi à la qualité de l’eau elle-même. Certaines pratiques d’aménagement, municipales, industrielles ou agricoles, contribuent à ces problèmes. Mais les changements climatiques agissent comme un catalyseur qui en accélère et en aggrave les effets.

L’eau est l’une des richesses les plus précieuses dont la nature a doté notre territoire. Nous avons la chance d’en avoir en quantité prodigieuse, en comparaison avec tant d’autres régions du monde. Personne ne devrait avoir à être convaincu·e de la nécessité de la protéger, coûte que coûte. Bien sûr, nos administrations publiques doivent agir beaucoup plus résolument pour protéger et restaurer nos cours d’eau. Nous appuyons tous ceux et toutes celles qui présentent ce plaidoyer essentiel dans l’espace public.

Mais nos communautés et nos collectivités locales ne doivent pas être en reste. Notamment par la sensibilisation et l’éducation, une multitude de personnes et d’organisations inspirantes font la promotion de toutes les manières par lesquelles nous pouvons protéger l’eau, notre « or bleu ». Continuez votre lecture pour en apprendre davantage sur quelques-unes d’entre elles. Merci, et à bientôt!

Karel Mayrand
Président-directeur général
Fondation du Grand Montréal

Les histoires de la FGM à lire ce mois-ci

Août 2023

Le Fonds EcoMaris pour la jeunesse et les océans

EcoMaris enseigne la navigation tout en valorisant l’environnement et l’engagement citoyen.

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Nature-Action Québec

NAQ a lancé un appel à projets pour protéger et mettre en valeur les milieux naturels de la Communauté métropolitaine de Montréal.

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Le Fonds d’action Saint-Laurent

Le FASL soutient la conservation des écosystèmes du fleuve par la préservation, la réhabilitation et l’éducation.

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Le C.I.EAU

Le Centre d’interprétation de l’eau de Laval fait la promotion de la protection et de l’utilisation responsable de l’eau.

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