Par le biais de son Fonds Collectif Femmes Action Montréal (FAM), la Fondation du Grand Montréal soutient plusieurs organismes oeuvrant dans des domaines aussi variés que la santé mentale, les violences faites aux femmes et l’accès à l’emploi, et qui offrent des solutions concrètes aux enjeux particuliers que vivent les femmes et les filles du Grand Montréal. Dans cette série de billets, découvrez-en quelques-uns.

Femmes en emploi

En quelques mots, quelle est la mission de votre organisation ?

Femmes en Emploi est fondé par et pour des femmes particulièrement issues de l’immigration, qui doivent faire face à davantage d’enjeux que celles issues de la majorité. L’organisme s’est donné le mandat d’accompagner ces femmes dans leur parcours en employabilité, pour une intégration et une progression réussie non seulement sur le marché du travail, mais également à la société québécoise. Grâce à une approche participative et ludique, nous créons aussi des occasions de rapprochement interculturel entre les femmes natives, immigrantes et racisées. Cette résolution de mettre sur pied un organisme dirigé entièrement par des femmes noires à Laval est l’une des meilleures décisions que j’ai prises. Je suis reconnaissante d’avoir contribué à réunir autant de femmes formidables et dévouées autour d’une même cause.

En matière d’emploi, quels enjeux doit-on résoudre pour soutenir le mieux-être des femmes ?

Depuis trop longtemps, des études, des rapports et des conférences démontrent clairement que les femmes qu’elles soient natives, immigrantes ou racisées malheureusement demeurent surreprésentées dans les emplois précaires, sous-payés et non syndiqués, avec des avantages et des protections limités. Leur contribution est encore trop peu valorisée. Pour les femmes immigrantes, les barrières linguistiques, la non-reconnaissance des diplômes, la déqualification sont autant d’obstacles à leur intégration et leur maintien sur le marché de l’emploi. Les femmes sont à ce jour, une catégorie historiquement marginalisée.

Comment la communauté peut-elle contribuer à résoudre ces enjeux ?

Les femmes sont les mieux placées pour aider la communauté à comprendre ce qui doit changer pour qu’elles se sentent valorisées et reconnues à leur juste valeur, et ainsi en finir avec les inégalités. Alors, écoutons-les ! Il reste crucial que la communauté reconnaisse l’importance de favoriser et de créer des milieux de travail plus diversifiés, plus inclusifs, plus justes et équitables, au sein desquels les femmes  peuvent s’épanouir, c’est ce qu’elles demandent, et c’est ma lutte quotidienne !

Comment entrevoyez-vous l’avenir ? Qu’est-ce qui vous donne espoir ?

Mon constat en 2022 c’est que personne ne peut plus prétendre ne pas être aux faits des obstacles que peuvent vivre les femmes natives, immigrantes ou racisées. Il n’en demeure pas moins que les milieux de travail équilibrés entre les sexes sont l’avenir !

Comme malheureusement je ne dors pas beaucoup, par voie de conséquence je ne rêve pas beaucoup, mais mon engagement pour l’amélioration de la condition féminine immigrante est un choix éclairé et je suis bien consciente que ce n’est pas un long fleuve tranquille.

Tout comme moi, des femmes et des hommes au sein d’organismes, d’entreprises, d’institutions publiques et privées au quotidien, luttent efficacement contre les inégalités qui affectent les femmes en général. Ces luttes sont cruciales et nécessitent de réels engagements de la part de la communauté, et constituent de fait, les facteurs clés de l’amélioration de la condition féminine. Comme on dit l’union fait la force!

Un énorme merci à vous, la FGM, pour votre engagement concret en faveur des femmes!

– Dorcas Destinoble, directrice générale de FEE

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