Histoires inspirantes
mind.heart.mouth
Le jardin collectif mind.heart.mouth est l’un des récipiendaires de l’édition 2023 du Fonds Collectif pour le climat et la transition écologique de la Fondation du Grand Montréal. Suite à leur participation à ce processus de demande de financement, nous leur avons demandé de nous parler de leur expérience. Voici leurs réflexions :
La Fondation du Grand Montréal s’emploie à transformer ses pratiques selon le modèle de la philanthropie basée sur la confiance. Comment s’est passée votre expérience quant à notre processus d’application, aux échanges que vous avez eus avec notre équipe et à l’accompagnement qui vous a été offert?
Comparativement à plusieurs autres processus de demande de fonds, notre expérience du processus d’application auprès de la Fondation du Grand Montréal m’a semblé moins stressante, et je dirais même fort plaisante. Notre personne contact a fait preuve d’une attitude enrichissante et conviviale par laquelle j’ai beaucoup appris sur les meilleures pratiques de demandes de fonds. Cette façon de faire, incluant ses questions visant à mieux connaître le projet, a généré pour moi le sentiment que la FGM souhaitait vraiment comprendre les enjeux de notre initiative, nos approches et nos objectifs, et surtout l’importance d’aider les gens que ce projet vise à aider.
Mis à part le manque de financement, quels sont les autres défis vécus par votre organisation?
L’accès à l’espace [est un enjeu majeur]. Les besoins actuels en insécurité alimentaire sont tellement inquiétants que nous souhaitons agrandir et impliquer plus de gens qui souffrent de ce fléau. Malheureusement, si ce ne sont pas les espaces qui manquent, y avoir accès pour faire pousser plus de nourriture est un énorme défi.
Autrement que par le financement, comment les bailleurs de fonds peuvent-ils soutenir votre travail?
Des lettres de référence [seraient très utiles]. Des contacts aussi, par exemple dans le cas de recherche d’accès à des terrains pour créer des jardins, peut-être que la FGM [ou d’autres bailleurs de fonds] ont des connaissances concernant des possibilités d’accès et d’utilisation d’espaces.
Selon vous, quels enjeux communautaires ou philanthropiques méritent davantage d’attention?
Il a été prouvé que les personnes pauvres et moins éduquées ont plus de problèmes de santé et meurent plus tôt que les personnes plus riches et plus éduquées, et ces disparités existent même dans des pays riches comme le Canada. Selon les endroits, 18 à 24 % de notre population actuelle est âgée de plus de 60 ans et plusieurs de ces personnes vivent en situation précaire. […] Il nous importe donc d’apporter des changements, de créer des avenues, pour permettre à ce quart de notre société de vivre de façon à pouvoir contribuer, mais surtout d’une façon qui leur permette de ressentir avec fierté qu’ils font partie de cette société et non pas vivre avec un sentiment de stigmatisation qui vient d’une société âgiste — incluant leurs propres jugements envers eux-mêmes.