Fondation Filles d’Action

Favoriser l'autonomie des filles, jeunes femmes et minorités sexuelles

Fondée en 1995 par trois étudiantes de l’Université d’Ottawa, la Fondation Filles d’Action (FFA) est une organisation nationale qui vise à faire progresser l’autonomisation des filles, des jeunes femmes et des minorités de genre partout au Canada. Son mandat est de soutenir la création de programmes par et pour les filles et jeunes femmes afin de renforcer leur confiance, de développer leurs compétences en leadership et de promouvoir l’estime de soi et un mode de vie sain.

Les populations desservies par la Fondation Filles d’Action ont été particulièrement touchées par la pandémie de COVID-19. Selon un sondage réalisé en septembre 2020, 46% des 18 à 24 ans de la région de Montréal présentaient des symptômes liés à l’anxiété ou à la dépression. La COVID-19 a exacerbé leurs troubles en jetant les jeunes dans l’incertitude. Trouver des professionnels en santé mentale qui partagent votre expérience vécue est souvent un défi pour les communautés BIPOC (noir.e.s, autochtones et personnes racisées) et QTBIPOC (queer, trans, noir.e.s, autochtones et personnes racisées).

C’est pour leur offrir un soutien que la Fondation Filles d’Action a déposé un projet au Fonds d’urgence pour l’appui communautaire (FUAC) à l’automne 2020. Cette initiative, intitulée « Le soutien est essentiel », vise à atténuer les impacts de la pandémie sur la santé mentale des jeunes et donner accès à des services en santé mentale, en particulier à ceux issus de communautés marginalisées, en créant des réseaux de soutien.  Ces réseaux prennent la forme aussi bien de discussions de groupe animées par des professionnels, que de paniers pour prendre soin de soi ou encore de la création d’un « zine » en partenariat avec MassiMadi, une publication autoéditée, qui présentera et amplifiera les histoires et les expériences de résistance et de résilience de jeunes ayant vécu des expériences misogynes.

« Mes séances de thérapie en groupe m’ont beaucoup apporté jusqu’ici. Utiliser l’art comme thérapie me permet d’extérioriser les différentes émotions et pensées qui me traversent sous forme d’une représentation visuelle. Une fois le dessin sous mes yeux, c’est plus facile de faire le point sur mon état d’esprit et surtout, je me sens soulagée d’un poids à la fin de chaque séance. Le fait d’avoir un espace sans jugement pour s’exprimer ainsi que le fait de pouvoir se retrouver dans l’expérience d’autres personnes du groupe est rassurant, réconfortant, et a enrichi ma perspective sur ma propre expérience/ m’apporté de l’espoir. Je trouve ça étonnant de voir des symboles, des concepts se retrouver dans chaque représentation visuelle et de pouvoir faire des liens pour s’entraider. Notre thérapeute apporte beaucoup au climat de confiance et de non-jugement. Je suis totalement satisfaite de cette thérapie. » a témoigné Yolène Mpouo, participante du groupe de soutien thérapeutique francophone animé par Éli Abdellahi.

Ce projet, appuyé à hauteur de 40 000$ par la FGM par le biais du FUAC, a pour but ultime de rassembler des jeunes femmes ou personnes non-binaires ayant connu des épreuves et de l’exclusion sociale en raison de la pandémie de COVID-19, et leur donner l’opportunité de construire ensemble des communautés solidaires.