Par le biais de son Fonds Collectif Femmes Action Montréal (FAM), la Fondation du Grand Montréal soutient plusieurs organismes oeuvrant dans des domaines aussi variés que la santé mentale, les violences faites aux femmes et l’accès à l’emploi, et qui offrent des solutions concrètes aux enjeux particuliers que vivent les femmes et les filles du Grand Montréal. Dans cette série de billets, découvrez-en quelques-uns.

Femmes du Monde à Côte-des-Neiges

En quelques mots, quelle est la mission de votre organisation ?

Femmes du monde à Côte-des-Neiges est un centre de femmes qui a pour mission d’offrir un lieu de rencontre, de solidarité, d’entraide, d’échange et de rapprochement entre femmes. Notre travail a comme objectif de favoriser l’intégration de toutes les femmes à la communauté et d’encourager leur participation citoyenne. Nous militons pour informer et sensibiliser la population aux conditions de vie des femmes et à la défense de leurs droits.

En matière de santé mentale, quelles sont les principales entraves que vivent les femmes ?

Les femmes vivent plusieurs enjeux systémiques qui ont un impact spécifique sur leur santé mentale. Les inégalités de genre et sexuelles dans la pression sociale et dans la distribution des rôles ont un poids plus prégnant dans la charge mentale des femmes et leur estime d’elles-mêmes. À cela, il faut ajouter la non-reconnaissance de toute une partie du travail accompli par les femmes dans la sphère du privé et des soins. Les femmes sont plus nombreuses dans des emplois atypiques et temporaires. L’actualité nous a malheureusement rappelé comment la violence faite aux femmes en générale et la violence conjugale en particulier est des fléaux très présents dans notre société et dévastateurs pour les victimes. Il faut souligner l’importance de l’impact de l’isolement des femmes, des femmes vivant des vulnérabilités plus grandes, ou les femmes immigrantes, réfugiées, les jeunes femmes, les personnes LGBTQ2S+.

Comment la communauté peut-elle contribuer à résoudre ces enjeux ?

Le travail de sensibilisation et d’éducation sont à la base du changement de posture des individus, tout particulièrement dans la sphère du privé, si on veut une modification des comportements au sein des rapports de couple, des familles. Il est fondamental d’avoir une véritable reconnaissance politique et économique des métiers qui sont plus particulièrement effectués par des femmes. Il faut implanter une approche avec une analyse différenciée selon les sexes et intersectionnelle pour toute décision politique afin d’évaluer les impacts différenciés et avoir des politiques qui insufflent des changements structurants.

Comment entrevoyez-vous l’avenir ? Qu’est-ce qui vous donne espoir ?

Malgré tous les défis à relever et les problématiques pré-existantes exacerbées par la pandémie, plusieurs enjeux nommés touchants les femmes ont été présents sur la place publique. La sensibilisation et la prise de conscience collective nous permettent de voir des résultats à court terme. Nous espérons de pouvoir pérenniser ces résultats avec des engagement actifs et réels de la part des gouvernements à travers des politiques et de initiatives structurantes.

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