L’Auberge Madeleine

Une maison d’hébergement pour femmes à haut seuil d’inclusion

Fondée en 1983, l’Auberge Madeleine, située sur le Plateau Mont-Royal, a pour mission d’accueillir, d’héberger et d’appuyer des femmes seules en situation d’itinérance âgées de 18 ans et plus. Véritable refuge pour les femmes en difficulté, l’Auberge Madeleine a adopté une approche à haut seuil d’inclusion et accueille toutes les femmes qui se retrouvent en situation d’itinérance, sans critères d’entrée. L’Auberge dessert ainsi des communautés plus vulnérables et marginalisées comme les femmes transgenres ou autochtones, qui sont particulièrement discriminées.

L’Auberge Madeleine est ouverte 24 heures par jour, 7 jours par semaine et offre des séjours à court terme, entre 4 et 8 semaines, au moyen de 26 chambres individuelles et de repas quotidiens pour subvenir aux besoins des femmes. Et ces besoins sont grands : chaque année, ses 25 intervenantes doivent refuser près de 7000 demandes car la maison affiche complet. En tout, ce sont plus de 300 séjours qui sont enregistrés annuellement, avec un taux d’occupation de 100 %.

Les résidantes de l’Auberge Madeleine ont des parcours diversifiés. 75 % des femmes rapportent des problèmes de santé mentale importants ; 80 % d’entre elles ont vécu des violences ; 17 % ont plus de 61 ans ; 8 % sont Autochtones. Une femme sur deux connaissant la ressource revient, pour un maximum de trois séjours par année. De plus, 70 femmes en logement sont soutenues annuellement à travers nos services externes afin de prévenir un retour à l’itinérance. Les intervenantes proposent une approche résolument féministe, axée sur les besoins personnels de chaque femme : ateliers thématiques, activités artistiques, soutien administratif ne sont quelques exemples des services offerts par l’Auberge Madeleine.

Même si la pandémie a vu décroitre la fréquentation de l’Auberge en raison du confinement, les besoins restent criants. C’est pourquoi l’Auberge Madeleine milite au sein du Partenariat pour la prévention et la lutte à l’itinérance des femmes, qui comprend quatre autres maisons d’hébergement pour femmes : la Rue des Femmes, la Maison Marguerite, Passages et Les Maisons de l’Ancre. Chaque année, l’ensemble de ces maisons doivent opposer plus de 35 000 refus de demandes d’hébergement par manque de place.